mercredi 26 décembre 2007

Je sort du placard!

Je suis malheureusement souverainiste. Je dit malheureusement, parce que je le suis par dépit. Je me dois d'être souverainiste puisque c'est la façon qui me semble la plus réaliste de sauvegarder le peu qu'ils nous restent. Ce n'est d'ailleurs pas un moyen de défense face à l'autre, mais face à nous, à notre mollesse. C'est un respirateur artificiel pour notre culture.

Les lois sont la pour encadrer, mais surtout, palier aux échecs. Échec de l'humain dans ses choix, ses décisions. Échec de la morale, échec du libre arbitre mal exploité, exploité à faire le mal. La loi 101 en est un exemple. Elle existe non pas parce que des anglophones parlent anglais, mais parce que des francophones ne parle pas français. Échecs individuels et collectifs auxquelles une poignée de gens essai de palier en obligeant.

Je suis souverainiste parce que créer un barrage à l'autre culture, est la solution la plus simple pour éviter l'inondation. Notre culture se tenant tête basse face à celle des autres, elle a besoin d'une digue pour la protéger, le principe des vases communiquant.. en anglais.

La force d'une culture ne devrait pas être relié au nombre, elle a simplement besoin de gens qui la partage, l'aime et surtout la respecte. Qu'ils soit 1 millions ou 10 ne devrait pas avoir d'importance. Elle subsistera tant que des gens la pratiqueront. Je suis triste, je considère la souveraineté tel qu'envisagé comme un constat d'échec. À défaut d'être fière de notre culture, nous choisissons d'abaisser celles des autres. Affaiblissons "l'ennemie" plutôt que de se renforcer.

Nous regardons vers l'extérieur pour trouver le problème quand le problème est ici même, à l'intérieur. Le problèmes c'est vous, moi et surtout lui. Lui qui s'en fiche. Lui est de la même couleur et parle pourtant la même langue. Mais il s'en fiche.

La souveraineté tel qu'envisagé fonctionnerait.. un temps. Elle repousserait à plus tard la mort de notre culture. Toutes les lois du monde ne pourront jamais imposer le respect et l'amour. À moins bien sure qu'une soudaine fierté de notre culture jaillisse d'on ne sait trop où. Certainement pas du 24 juin en tout cas.

Parlant fierté, qu'est-ce qui les rend si fière d'être québécois? Je pense à ceux témoignant à l'aide de leur drapeau, de leur chants, et leur caisse de bleu lors de cette grande fête? Si fière des valeurs québécoises qui à mes yeux ils ne semblent avoir jamais réellement partager. Encore pire, valeurs québécoises qu'on ne semble même pas pouvoir cerner. Une commission étant nécessaire à sonder le public afin de savoir : on est qui?

Pourquoi être fière de son lieu de naissance? On peut être fière de nos réalisations, encore qu'ils faudraient les connaîtrent, de celles des autres, des nôtres, mais de notre lieu de naissance? J'ai tendance à croire qu'ils auraient été tout aussi fière de l'Espagne, des États-Unis ou encore de l'Allemagne, si ça avait été par hasard leur lieu de naissance.

Faudrait commencer par savoir de quoi on est fière. Parfois je sent que j'ai plus en commun avec un altermondialiste hippie congolais qu'avec mon voisin. Pourtant, c'est avec mon voisin que je fête le 24..

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