mercredi 19 décembre 2007

Des croûtes à manger


Lorsqu'une personne apprend que tu étudies à l'École national de l'humour, la plupart du temps... elle s'en contrefiche. Mais il arrive aussi que la personne soit impressionné et voit en toi une future vedette. On feint tous alors hypocritement que ce n'est pas ce que l'on recherche, que d'ailleurs rien n'est moins sure, c'est un milieu difficile et beaucoup travail dans l'ombre. Mais au fond, ça nous fait plaisir de goûter à ce semblant de pré-vedetaria.

Viens alors le Gala des Oliviers auquel, en tant qu'étudiant, nous sommes invités. Endroit où se dire étudiant de l'École national de l'humour correspond à rien de plus que faire parti des près de 400 personnes qui en 20 ans y sont passées et dont à peu près 20 sont reconnu du public* à ce jour. En résumé, ça impressionne pas grand monde.

Sur les 2000 personnes présentes au Gala, une seule te vois comme une future vedette, toi. Ça a de bien que ça bote le cul de certains qui comprennent qu'ils devront travailler fort pour réussir. Mais ça en décourage aussi d'autres. Je fait partie du premier groupe, sinon je ne serait pas ici à vous parler.

Après l'école, les gens impressionnés se font plus rares. Pour la simple raison que tu as terminé l'école et qu'ils ne t'ont pas encore vu à la télé, synonyme que toi tu dois pas être ben ben drôle. D'ailleurs comment ce fait-il que tu n'étais pas à un gala Juste pour rire cette été?

Je n'ose pas imaginer ce que ce sera dans 2 ou 3 ans, si je n'ai pas encore mon one-man show, mon talk show de fin de soirée, 3 DVD et ma nomination comme humoriste de l'année au gala des Oliviers. Gala où je pourrais me faire un plaisir de faire sentir au gens de la relève qu'il on encore bien des croûtes à manger :)

*chiffre approximaif qui exclus tous ceux qui gagnent bien leur vie, sans pour autant être des vedettes.

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